mercredi 16 novembre 2011

Les marchand de Nakano

Le temps ne bouge pas à Nakano et c'est un sentiment très étrange que d'être dans l'urgence d'inscrire ces lieux, ces gens qui semblent immuables et le sont depuis les 10 années que je vis ici.
Pourtant toutes ces échoppes vont disparaître.
Il n'y a rien de nouveau, les gens vieillissent et meurt et la génération suivante fera autre chose , on détruira les maisons et on en reconstruira d'autres.
Non rien de nouveau sur la planète, et pourtant , en 10 ans je n'ai jamais ressenti l'urgence de les inscrire dans une mémoire collective, je n'ai jamais ressenti l’imminence de leur disparition.
Etre dans la conscience que rien ne dure jamais, savoir qu' ici et maintenant une bombe nucléaire peut exploser ,qu' un tsunami peut arriver ou encore que le " big one" peut nous faire disparaître possiblement dans la minute qui suit , c'est ça le post nuclear zen syndrome;
J'en ai eu l'expérience en mars , mon corps animal l'a vécu , mon mental a regardé, et quand tout s'est arrêté j'ai aimé, j'ai aimé ce ciel, cette mer, ces oiseaux si tranquille, mes parents, mes amis , ma vie, tout ...
Maintenant je sais que chaque instant est à prendre car il est unique, chaque rencontre est un cadeau , chaque rayon de soleil, et je ne veux plus m'endormir dans l'illusion que tout va durer et gâcher ma vie à attendre qu'elle arrive.

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